• La Belgique cinquante et UNE FOIS

    A la veille de son troisième match de poule, la Belgique affichait 2 victoires et 8 buts. Avec les 43 buts marqués au cours des éliminatoires, elle avait marqué cinquante et une fois. Le troisième match contre l'Angleterre fut une formalité remporté un but à zéro mais sans forcer et avec une quasi équipe B. En Europe, seule l'Allemagne avait fait mieux que la Belgique dans la phase éliminatoire : 10 matchs joués, 10 matchs gagnés, 43 buts marqués 4 encaissés. La Belgique alignait un tableau un poil en dessous : 9 victoires et un nul sur dix matchs, 43 buts marqués 6 encaissés, mais il est vrai avec des équipes qui jouent dans le championnat "amateur" de football européen Estonie, Gibraltar, Chypre, Bosnie-Herzégovine, Grèce. Entre-temps, l'Allemagne a chuté très lourdement de son piédestal, alors que la Belgique est plus que jamais présente, prête à affronter le Japon dans moins d'une heure en huitième de finale, avant de rencontrer le Brésil en quart, en cas de victoire.

    Cela fait près de six ans que l'équipe des diables rouges - "diablement prometteurs" selon L'Équipe du lendemain de leur victoire 5 à 2 contre la Tunisie - est la petite bébelge qui monte qui monte. Garrincha la voyait déjà sur le podium à Paris, il y a deux ans, après leur formidable victoire contre la Hongrie. La Belgique possède toutes les qualités de la France (des joueurs talentueux évoluant pour la plupart dans le championnat anglais) moins le défaut français (le déficit collectif) qui font de ses joueurs de redoutables adversaires. Eden Hazard et Kevin De Bruyne représentent un duo platinien (le premier pour l'organisation du jeu, le second pour la précision de ses passes et centres), Romelu Lukaku, "drivé" par Thierry Henry (entraineur adjoint de la Belgique depuis 2016) est devenu le 7 juin dernier, avec 31 buts, le meilleur buteur de la sélection Belge. Dries Mertens est un attaquant capable de récupérer comme un milieu défensif. Thibaut Courtois est tout simplement un grand gardien, dans les deux sens du terme. La force de la Belgique est sa capacité à ne pas se prendre au sérieux. Son défaut est de l'oublier parfois. Comme il y a deux ans, contre le Pays de Galles.

    PS 22h07 : Trop sûre d'elle pendant 60 minutes, la Belgique a frôlé le chaos gallois. Le final invraisemblable a donné le commentaire suivant de la part de Rodrigo Benkens, speaker numéro 1 du football national belge : "C'est le moment de tremper le sushi dans la trappiste. On a vécu un scénario hitchcockien" (sic).


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