• 18 juin 2014 : Élimination de l'Espagne

    Une défaite annoncée

    L'Espagne, à bout de souffle, n'était plus que l'ombre d'elle-même. Ce qui faisait sa force, l'esprit collectif du pressing et du jeu de passe courte et rapide, s'est envolé. Ce n'est pas seulement la condition physique qui semblait faire défaut, ni même l'envie de gagner, mais celle de jouer, tout simplement. Comme si les gladiateurs post-modernes usés par la performance et l'epo jetaient l'éponge et... les masques. Je colle ci-dessous deux points de vue que j'avais développé en mars et avril 2013, suite à la vision de quelques matchs de Barcelone en Champions League.

    -------- Message original --------
    Sujet:
    Un peu de foot : Reconquista ou déclin ?
    Date :
    Thu, 25 Apr 2013 10:05:03 +0200
    De :
    Fabrice
    Pour :
    Patrick , Philippe , maxime , Pierre , guillaume

    J'ai vu les matchs retour des quarts européens, notamment Dortmund Valence et Barcelone PSG, j'ai vu également les deux demi-finales aller. Je confirme mes impressions de la fin des quarts. Barcelone est à la peine. L'affaiblissement du noyau de l'équipe d'Espagne était déjà visible lors du match contre la France. PSG n e s'est pas pris de "valises" (dixit Philippe) à Barcelone mais a failli se qualifier sans concéder la défaite. Avec son jeu ennuyeux d'handballeurs nains, Barcelone a réussi à faire apprécier à la France du foot, la plus détestable des équipes françaises de football, au point de faire oublier l'entrée débile de Beckham en guest star-mannequin pour pub de slips qui en dix minutes de jeu a pris un carton jaune et a failli atterrir à l'hôpital suite à un tacle de retraité, évidemment complètement raté. SI le brouillon mais hyper actif Menez était entré à la place de Beckham, on aurait pu voir autres choses. Le noyau de l'équipe d'Espagne qui joue à Barcelone m'est apparu fatigué et sur le déclin. Le désastre des demi-finales a confirmé mon impression et pose la question suivante : la "contre-performance" est conjoncturelle ou structurelle ?

    j'ai été très enjoué par le jeu volontaire, sans calcul et complètement engagé de Dortmund contre Valence avec ces incroyables deux buts (certes irréguliers mais la pression était là) marqués à la 91ème et la 94ème. Dortmund fait penser à l'autre Borussia, celui de Monchengladbach qui avec Simonsen, Vogts et Bonhof tenait la dragée haute au Bayern dans les années 1970. Le match d'hier a confirmé. La différence avec les années 70 tient au fait que le Bayern d'aujourd'hui est un super "Borussia" ( de Dortmund ou de Monchengladbach) avec des joueurs qui carburent certainement au Diesel avec plomb, mais qui attaquent en ligne de manière fulgurante, occupent tout le terrain en revenant en défense. Même avec deux buts irréguliers (le 2ème est hors jeu, le 3ème, magnifique tir croisé de Ruben dans un angle impossible est rendu possible par l'obstruction de Muller sur le défenseur espagnol), le Bayern a étouffé par sa supériorité technique, tactique et physique Barcelone qui n'a pas vu le ballon, Messi compris. Le Bayern a adopté à la puissance cent la tactique du PSG : presser Barcelone au delà de la ligne médiane, mais avec plus de joueurs et puis surtout avec un retournement complet de la tactique post-moderne du football, ce ne sont plus seulement les arrières latéraux qui montent mais les ailiers qui viennent défendre et remonter la balle (cf Ruben ou même Ribery à l'origine du 3ème but qui, pour l'occasion, a remonté le terrain des 18 mètres du Bayern aux 18 mètres espagnols).

    Contre la France, contre PSG et contre le Bayern, "Barcelone" est allé en empirant. Les trois matchs montrent en fait que les espagnols n'ont qu'une seule tactique, ne savent jouer que ce qu'ils ont bien appris à jouer ensemble, une circulation rapide de la balle entre les 18 mètres adverse et les 3/4 du milieu de terrain qui étourdit l'adversaire avant d'envoyer l'estocade par une accélération individuelle. Dans la difficulté, Barcelone est incapable de changer de jeu. Leur tactique est annihilée dès lors que l'équipe adverse joue "la défense" à partir du milieu de terrain. Cela demande beaucoup d'effort physique et c'est très dangereux (car les contres des nains sont fulgurants). Mais cela a failli payer avec PSG et cela a payé avec Munich. En football, tout est possible et les espagnols humiliés de Barcelone et du Réal peuvent réagir par orgueil. Pas sûr que ça suffise. Ma question demeure : début du déclin espagnol ou contre-performance ?


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