• "Allez les bleus !"

    Toto Schillaci nous envoie un message pasolinien et confirme la nature communiste du football. Dans un entretien avec le journaliste Enzo Biagio, Pasolini avait confié : "Après la littérature et l'eros, pour moi le football est l'un des plus grands plaisirs" (La Stampa, 4 janvier 1973).

    Gentili calciatori,

    Je profite de la fin des festivités pour me décider à apparaître dans la discussion. Devant la difficulté de pronostiquer le moindre résultat & le moindre dénouement, j’ai préféré rester en retrait des échanges pour simplement observer et écouter. Je vous envoie ci-dessous moins le mot, que l’image de la fin (de la Coupe du monde).

    "Allez les bleus !"

    En guise de légende à mon autoportrait pris dans l’effervescence de dimanche, je suis tenté de paraphraser (et de détourner) Pasolini : « Pendant que Poutou préfèrait dedaigner l’expression populaire, moi je sympathisais avec les policiers, prolos et fils de paysans. » J’ajouterai enfin : « Allez les Bleus ! Le bleu des flics, du veston de la classe operaia, et de la squadra française & italienne !» Baci a tutti, Toto.

    PS : Une lecture, une citation de Pasolini et un but magnifique et célèbre de Diego Maradona

    "Allez les bleus !"

    Salvatore Mugno, L'ultima partita di Pasolini, Stampa Alternativa/Nuovi Equilibri, 2014, 24 pages.

    4ème de couverture : "Âgé de 12 ans en 1975, l'auteur se rend avec son père au stade de sa ville, Trapani, pour assister au match de charité qui oppose une équipe d'acteurs célèbres à celle de journalistes, mais surtout pour voir en chair et en os, sa "star" préférée Franco Gasparri. Mais la star n'est pas là, pas plus que Franco Franchi. La déception est toutefois atténuée par la présence de Pier Paolo Pasolini, qui parvient à attirer l'attention de tous les spectateurs. La chronique de ce match et celle de Trapani, à l'époque, ainsi que le reportage photographique, nous révèlent un Pasolini inédit, touchant et anti-rhétorique".

    "Allez les bleus !"

    Ci-dessous "L'unique prophétie erronée de Pasolini" : Le but de Diego Maradona le 22 juin 1986 à la 55ème minute du match Argentine - Angleterre en quarts de finale de la coupe du monde de football. Maradona récupère une balle dans son camp et file au but en driblant toute la défense anglaise. Pasolini, assassiné en 1975, avait écrit : "Le rêve de tout joueur, comme de tout spectateur, est de partir du milieu de terrain avec la balle, de dribler tout le monde et de marquer. Si dans les limites du football, on peut imaginer une chose aussi sublime, c'est vraiment cela. Mais c'est une chose qui n'arrive jamais". Maradona dément Pasolini à la 55ème minute. Mais à la 51ème, il avait marqué un but de manière frauduleuse, de la main. La "main de dieu" selon Maradona lui-même. Demi-sublime.


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