• Italiani bravi calciatori

    "À la fin c'est toujours l'Allemagne qui gagne"… sauf quand elle joue contre l'Italie

    Après la Belgique, une des grandes favorites du tournoi, et la Suède de Zlatan Ibrahimovic, l'Italie a défait les tenants du titre faisant mentir L'Équipe qui avait cru voir un "retour de la grande Espagne" en sous-estimant le degré d'épuisement et la fin du cycle de la génération Iniesta. Garrincha avait préféré mettre un point d'interrogation à la formule de L'Équipe. Le début du déclin espagnol, identifié dès le mois d'avril 2013 par Garrincha n'a cessé de se confirmer (cf le point de vue exprimé ici il y a deux ans). La splendeur ibérique perdure encore dans les clubs de Barcelone et des deux Madrid qui trustent toute l'Europe du football. Mais le recul a affecté cette année Barcelone, le coeur de la Roja.

    Au moment où les Espagnols entamaient la descente après avoir occupé magnifiquement les sommets (Euro 2008, Mondial 2010, Euro 2012), les Belges nouveaux faisaient leur apparition sous la conduite de Vilmots. Sortis prématurément en quart de final lors de la coupe du monde 2014, ils ont occupé la première place du classement FIFA en juin 2015 après avoir infligé une leçon à l'équipe de France de football sur son propre terrain (3-4 mais la défaite aurait été plus cuisante si les Français n'avaient pas marqué dans les arrêts de jeu). Cette victoire de la Belgique et cette défaite des bleus ont été curieusement minimisé par la presse française. Toujours est-il que la Belgique est passée progressivement du statut d'outsider à celui de favori. C'est pour avoir présumé deux fois de sa grandeur qu'elle a été sortie hier soir de la compétition par le "petit" Pays de Galles. Mais l'hybris belge n'a pas seulement été puni par les Dieux du football. Elle a trouvé face à elle une équipe d'Italie remarquablement organisée, dépourvue de vedettes, mais dotée d'un sens du collectif plus fort et d'une "organisation tactique" sans faille. C'est cette "organisation tactique" que L'Équipe du jour revendique face à une "Allemagne championne du monde, impressionnante et logiquement favorite". Le journal rappelle aussi qu'en huit matchs (4 défaites et 4 nuls) l'Allemagne n'a jamais réussi à battre l'Italie en tournoi qui est aussi (avec l'Espagne) l'une des deux seules équipes à avoir éliminé l'Allemagne ces dix dernières années. Garrincha parie donc sur l'Italie et pas seulement parce que "il paese delle vacanze e del sole" plaît beaucoup à Garrincha. "L'Italien est un français de bonne humeur" disait Cocteau et le Français a besoin de l'Italien en football. Car si l'Italie est la bête noire de l'Allemagne, l'Allemagne est la bête noire des français.

    Le foot en Italie : Au nom du père, du fils et de l'esprit révolutionnaire


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